Prochaines dates des inondations

 

Dates prévues Saison Année
1er mars au 31 mai Printemps 2024
Dates précises encore non connues Automne 2025

Pourquoi créer de tels espaces ?

  • Le maintien d’une saine biodiversité est fonction de multiples interdépendances dans les chaînes alimentaires (qualité de l’eau, organes microscopiques, insectes, plantes, oiseaux, etc..) et n’est pas seulement une question régionale mais passe par des échanges au niveau continental, voire au-delà;
  • Les zones de rives pionnières des bords de lac et des rivières sont devenues rares suite aux mesures de régulation hydriques (Corrections des Eaux du Jura). Par ailleurs non soumis au régime des marées, les marais plus profonds et végétalisés ne sont pas adaptés pour les limicoles;
  • L’aménagement des surfaces cultivées pour optimiser la production agricole a progressivement supprimé au centre de l’Europe et dans notre pays les surfaces de marais de faible profondeur dont les limicoles ont besoin pour se nourrir durant leurs migrations;
  • Des cultures alternées avec des inondations saisonnières de zones adéquates permettent de recréer les surfaces dont ils ont besoin et d’assurer une saine biodiversité indispensable à la pérennité de notre planète tout en préservant une activité agricole nécessaire.

    Les limicoles


    • Les limicoles sont de petits échassiers dont l’essentiel de leur population vit dans les régions subarctiques sauvages du nord de l’Europe, lieux où ils se reproduisent;
    • Ils passent pour la plupart d’entre eux l’hiver en Afrique, d’où leur passage chez nous en automne lorsqu’ils se rendent sur leur lieu d’hivernage et au printemps pour retourner sur leur lieu de nidification;
    • Si leur flux migratoire le plus important passe par les côtes atlantiques du nord et de l’ouest de l’Europe, 10-15 % de leurs populations passent par le centre du continent et se concentrent sur le Plateau Suisse dans un mouvement NE-SW pour éviter la barrière formée par les Alpes. On ignore en l’état actuel des recherches si ce flux minoritaire, pourtant direct et plus favorable, n’est pas fonction de la raréfaction des sites de nourrissage.

    Site idéal

     

    • Terrain cultivé plat de si possible minimum 30’000 m2 en plaine;
    • La profondeur d’eau idéale n’est que de 10-15 cm avec émergence d’îlots;
    • Pas de forêt ou de voie publique à proximité immédiate, les limicoles étant très sensibles aux dérangements;
    • Proximité d’un cours d’eau, étang ou lac comme source d’approvisionnement en eau;
    • Proximité d’une source d’électricité pour le pompage de l’eau;
    • Un étang permanent en bordure de la parcelle à inonder, même de surface réduite, enrichit la biodiversité par la survie annuelle de batraciens et d’insectes nés durant l’inondation, en particulier celle de printemps.

    Nature du sol

    • De préférence sol riche avec abondance de vers de terre;
    • Une couche continue de glaise en profondeur est un avantage incontestable;
    • L’existence d’un réseau de drainage en sous-sol, souvent nécessaire pour assurer une bonne production agricole, n’est pas un inconvénient mais au contraire un avantage, pour autant que l’on puisse bloquer provisoirement le collecteur d’évacuation avec une vanne de fermeture.

    Périodicité des inondations

    • Une inondation par année;
    • 1er mars au 31 mai ou 1er août au 30 octobre, voir 30 novembre en raison du retard de migration dû au changement climatique.

    Préparation du sol avant inondation

    • Sol nu avec le moins possible de végétation, obtenu par hersage ou broyage.

    Alimentation en eau

    • Le volume d’eau nécessaire dépend de la nature du sol et de la possibilité de blocage des drainages;
    • Une capacité de pompage de 10-15 litres/seconde est en principe suffisante;
    • Il est impératif d’obtenir l’autorisation des Autorités en la matière avant installation.

    Les réalisations faites jusqu’à ce jour, en particulier celle d’Yverdon-les-Bains (lieu-dit « les Quatre-Vingts ») n’ont pu être obtenues que grâce au sponsoring de la Confédération, du Canton de Vaud, de la Commune d’Yverdon-les-Bains, de Stoll Production SA, de la Fondation Montagu, de la Station ornithologique suisse, de la société Nos Oiseaux, du CH Club 300 ainsi que de nombreux bénévoles.
    Qu’ils soient ici remerciés chaleureusement !